PERDRIEL-VAISSIERE Jeanne (1870-1951)
"Les rêves qui passent"
Paris; Alphonse Lemerre - 1899
Un volume in 12° de 301 pages - Reliure demi chagrin vert (légèrement sali), dos à 4 nerfs orné, titré or (insolé et légèrement frotté) - Préface de François Coppée.
Édition originale avec un bel envoi à Théodore Botrel et accompagné d'un long
mot signé de l'auteur adressé aux Botrel, écrit au "
13 rue Voltaire à Brest" (cf. photo), lieu de rendez-vous du salon littéraire que Jeanne Perdriel-Vaissière tint à Brest de 1900 à 1920 et qui acquit rapidement une certaine notoriété, qui conféra à son hôtesse un prestige intellectuel indéniable : deux vendredis par mois, Victor Segalen, Jules Romains, Saint-Pol-Roux, Théodore Botrel, Anatole Le Braz, Gustave Charpentier, Marcel Sauvaige et Charles Cottet, pour ne citer qu’eux, s'y rejoignirent le temps d'un après-midi...
"Les rêves qui passent" fut son premier recueil de poésies. Il lui permit de fixer certains des motifs qui structurèrent son œuvre ultérieure : la solitude des femmes de marins, l’espérance du retour, le désir contenu et l’érotisme discret ou encore le mystère des paysages bretons.
Mais l’aura dont s’entoura le nom de Jeanne Perdriel-Vaissière dépassa très largement les frontières brestoises : membre de la Société académique de Brest dès 1893, elle contribua plus tard à la fondation de l’Académie de Bretagne créée en 1937 à Rennes autour notamment d’André Chevrillon, André Suarès, Roger Vercel, Max Jacob et Louis Guillou. Elle participa en outre à d’innombrables sociétés littéraires ou savantes auprès desquelles elle joua en quelque sorte le rôle d’ambassadrice, sinon de la culture bretonne, du moins de l’expression artistique “non parisienne”, dans un souci – qu’elle partageait avec Saint-Pol-Roux – de décentralisation littéraire.
Jeanne Perdriel-Vaissière écrivit également sous le pseudonyme de Saint-Cygne.
Bon et rare exemplaire en édition originale
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